Paul ARPIN
Né le 20 février 1960 à Bourg-Saint-Maurice (73)
Spécialiste du Cross en France (3ème en individuel à Varsovie en 1987, 3ème par équipe à Auckland en 1988, 2ème par équipe à Boston en 1992), un des 20 meilleurs marathoniens français à ce jour (2h11’53’’ en 1996 à Reims) et des semi-marathoniens (1h02’44’’ en 1994 à Oslo) - Aujourd’hui il s’est reconverti dans la production d’escargots et de Génépi en Savoie.
- Record Personnel : 1 500m 3'40"8 (1985) / 3 000m 7'43"58 (1988) / 5 000m 13'22"03 (1988) / 10 000m 27'39"26 (1988) / 15km route 44'18" (1993) / Semi Marathon 1h02'44" (1994) / Marathon 2h11'53" (1996)
- Champion de France : Cross (1987 - 1988 - 1989) / 5 000m (1986 - 1987 - 1988) / 10 000m (1990)
- Championnats d'Europe de Cross : 3ème équipe (1995)
- Championnats du Monde de Cross : 3ème (1987) - 3ème équipe (1988) - 2ème équipe (1992)
- 16 sélections internationales
Comment percevez-vous le cross d’aujourd’hui ? Quelle image en avez-vous ?
Malheureusement je constate que le cross n’est pas très bien traité médiatiquement et je le regrette bien car c’est une belle discipline qui tient le spectateur en haleine et où règne un bel état d’esprit. Il est vrai que de grands rendez-vous manquent au calendrier. A mon époque nous avions le Figaro, le cross de l’Equipe… des compétitions populaires qui fédéraient le public et donnaient envie aux jeunes de pratiquer le cross-country.

Quelles sont les différences entre les techniques d’entraînement de votre génération et la nouvelle ? Qu’est ce qui a fondamentalement changé ?
La discipline s’est réellement professionnalisée, la quantité de travail est certainement équivalente mais l’ensemble est plus structuré. Il y a une vraie réflexion sur la récupération, le suivi médical a plus d’importance. La réussite des Africains a incité les athlètes à s’entraîner davantage en altitude et leur monopole change la donne. Le fait est que pour un Ethiopien une victoire en Europe peut changer toute sa vie. Ces athlètes ne courent pas seulement pour le plaisir mais davantage pour l’argent, parce que c’est essentiel. Je crains que des dérives arrivent dans ce contexte…

A l’approche du rassemblement de Saint-Galmier, qu’attendez-vous de cette compétition ?
J’attends surtout que la fête soit au rendez-vous, et qu’à travers ces Championnats du Monde on reparle du cross, qu’on le relance médiatiquement. J’espère que cette compétition se déroulera dans une ambiance « bon enfant », que les spectateurs pourront approcher les athlètes, les encourager, être en contact avec eux. Pour moi la proximité avec le public était très importante. Le cross est une compétition d’une grande intensité, il y a du suspense, des rebondissements et quand les spectateurs s’enflamment, c’est une vraie source d’énergie pour les athlètes. J’aimerais pouvoir comparer les courses de Saint Galmier à une montée de l’Alpes d’Huez dans le Tour de France !